La plus vieille centrale de Côte d'ivoire, l'Union Générale des Travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI), créée le j 4 août 1962, aborde un autre virage de son existence au moment où elle célèbre son cinquantenaire. Des militants de première heure, membres de l'organisation syndicale, ainsi que des syndicalistes de centrales sœurs sont tous unanimes sur l'urgente nécessité pour l’UGTCI de faire sa mue.
Mieux, s'adapter aux réalités nouvelles qui s'imposent à elle. Joseph Ebagnerin, son secrétaire général plébiscité lors du dernier congrès, avais déclaré sous peu que le syndicalisme de participation responsable longtemps prôné, doit faire place à un nouveau concept qui inscrit la centra dans une dynamique plus proactive basée sur une plateforme de dialogue et d'échanges permanents. Toute chose qui, selon lui, passe par un nouveau toilettage des textes, la restructuration des instances et la j formation des membres. Plus facile à dire qu'à faire? Car entrer dans le changement n'est pas toujours aisé pour les vieilles générations. Non seulement accrochées à leurs acquis, elles passent difficilement le témoin aux plus jeunes. Les temps ont changé. Quel dialogue faut-il engager avec le patronat ? Avec le pouvoir?
Depuis le début de cette année, disons en plein exercice de ses 50 ans de vie, des syndicats se réunissent en coordination, en mouvement pour mener la lutte pour là satisfaction de leurs revendications corporatistes. Comment l'UGTCI appréhende-t-elle ces actions? Comment en sa qua lité de doyenne des centrales, elle contribue à aider les travailleurs de Côte d’Ivoire à entrer dans leurs droits? Face à la précarité dont sont victimes une catégorie de travailleurs, quelles actions pose-t-elle pour éviter l'embrasement du front ¡social? Aujourd'hui, l'UGTCI est a un carrefour décisif de son histoire. Au moment où elle célèbre son cinquantenaire, des instants de réflexion sont nécessaires pour envisager les l enjeux futurs de la bataille syndicale en Côte d'ivoire, non pas pour obligatoirement engager des bras de fer avec les décideurs, mais surtout pour favoriser des rapports harmonieux avec ces derniers.
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